Analyse réalisée  par  Keisha  Strano

En décembre 2017, en proie à de très fortes douleurs au ventre, Naomi Musenga appelle d’urgence les pompiers qui la redirigent vers le SAMU de Strasbourg . Mais au téléphone, elle est moquée par une opératrice agacée. Cette négligence lui coûtera la vie, elle décédera en effet quelques heures plus tard à l’hôpital. Depuis, une enquête a été ouverte et ses parents tentent de comprendre pourquoi leur enfant, âgée de 22 ans à peine, n’a pas été prise en charge.

En écoutant la conversation téléphonique rendue publique courant avril, on se demande pourquoi tant de froideur face à la détresse de la jeune femme. L’assistance de régulation médicale aurait dû passer l’appel à un médecin urgentiste de permanence, comme le prévoit la procédure. Or, la conversation entre Naomi et le SAMU montre que l’appel à l’aide est pris à la légère. Des rires et un agacement certain ponctuent cette conversation, douloureuse à entendre.

Hélas, la condescendance dont a été victime Naomi n’est pas anodine et met en lumière un problème plus important : le syndrome méditerranéen. Un stéréotype raciste intégré par certains membres du corps médical, selon lequel les personnes du pourtour méditerranéen (mais également, et en particuliers les femmes, exagéreraient systématiquement leurs symptômes).

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2018 : Analyse2018-syndrome-mediteraneen