Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais en moins bonne santé !

Autrement dit, les femmes meurent en moyenne plus tard que les hommes mais elles souffrent davantage de maladies chroniques (qui peuvent se déclencher à différents stades de leur vie). Dans la prise en charge médicale des maladies, les femmes sont généralement plus suivies que les hommes, mais elles sont pourtant moins bien soignées que ces derniers.

Pourquoi  cette différence ?

De nombreux prestataires de soins et des patient·es ne savent pas que les femmes et les hommes peuvent ressentir des symptômes différents en ayant la même maladie. De manière générale, les recherches médicales se basent sur le standard masculin. Les scientifiques s’intéressent peu au fonctionnement des autres corps, à savoir les corps des femmes, des personnes transgenres ou intersexes.

De plus, les inégalités entre les femmes et les hommes peinent à être prises vraiment en considération dans les politiques de santé publique, dans le parcours soin et durant les formations médicales. Selon les lieux et les contextes, ces inégalités peuvent s’avérer tantôt sous-évaluées, tantôt teintées de stéréotypes, laissant bien souvent peu de place à la nuance.

Par le biais d’une campagne d’information et de sensibilisation, nous abordons les stéréotypes de genre et les inégalités sociales au travers de 3 thématiques illustrant différentes étapes du parcours du soin dans lesquelles se (re)produisent des discriminations ayant un impact particulièrement dramatique pour la santé des femmes :

la prévention, au travers de l’exemple de la dépression

la prise en charge, au travers de l’exemple des maladies cardio-vasculaires

Le traitement, au travers de l’exemple de la recherche médicale.

 Interpeller le monde médical à propos des réalités et enjeux que sont les inégalités de genre et de sexe dans le domaine des soins de la santé.

 Rendre effective la prise en compte par les politiques de santé publique du genre et du sexe des personnes dans les résultats positifs et négatifs de leurs politiques. Il est donc primordial de favoriser cette analyse dans les décisions politiques relatives à la santé tout en privilégiant un État social fort (renforcement de la Sécurité sociale et des services publics).

 Encourager des pratiques médicales plus inclusives par la prise en compte des déterminants sociaux de la santé, dont le sexe et le genre mais aussi selon la race, l’orientation sexuelle, le handicap, etc.

 Faire évoluer un cadre médical historiquement sexiste et centré sur l’homme blanc, hétérosexuel.

De manière globale, vivre au sein d’une société plus égalitaire permet de réduire les problèmes de santé et d’augmenter le bien-être général de la population. Au final, lutter contre les inégalités, c’est lutter pour un meilleur système de soins. Et donc pour une meilleure santé !

Les outils de la campagne :

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région wallonne