Analyse écrite par Maïté Verheylewegen, Solsoc

Le syndicalisme et le genre sont deux concepts parfois difficiles à associer. L’union de la conscience de classe (les discriminations en tant que travailleuse) et de la conscience de genre (les discrimination fondées sur le sexe), comme un tout invisible, forme un prisme aux préjugés multiples.

Les organisations syndicales sont communément caractérisées par l’invisibilisation, l’exclusion, la subordination et la dévalorisation des femmes ouvrières. Les principaux problèmes que connaissent les femmes bolivienne dans le monde du travail sont : la discrimination et l’inégalité salariale, le harcèlement au travail et le harcèlement sexuel, l’exploitation au niveau de la charge horaire, les journées de travail intensives et longues et la méconnaissance du droit du travail (accès aux prestations sociales, protection
maternelle).

Afin de réaliser cette analyse sur les femmes ouvrières syndicalisées dans le secteur industriel en Bolivie, outre les références littéraires, universitaires et du monde associatif, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Graciela López, coordinatrice du “Réseau bolivien des femmes transformant l’économie – REMTE”, Erika Avelo, secrétaire représentante du syndicat de la « Caisse Nationale de Santé » et Evelyn Córdova, secrétaire représentante des « Femmes et action sociale ». Les deux dernières sont membres du Conseil d’Administration de la Fédération Départementale des travailleur∙euse∙s ouvrier∙ère∙s de La Paz en Bolivie.