Analyse rédigée par Mathilde Largepret

Les hommes et les femmes n’investissent pas le monde du vélo de la même façon : la formation de mécanicien⸱ne vélo, les ateliers participatifs de réparation, les courses cyclistes ou encore les voyages à vélo restent des bastions essentiellement masculins et empreints de clichés sexistes et d’inégalités de genre. Le vélo est pourtant un puissant outil d’émancipation pour les femmes.

Qu’est-ce qui explique alors ce phénomène ? Il y a à la fois la crainte d’être incompétente, la sensation d’enfreindre les normes liées à son genre, un sexisme ambiant et ancré, un manque de moyens structurels, une faible sensibilisation aux inégalités de genre dans le domaine du vélo ainsi qu’un retrait des femmes imposé par les hommes. Ceux-ci, plus habitués et à l’aise dans ces domaines, peuvent avoir des comportements paternalistes vis-à-vis des femmes. Pour s’autonomiser, les femmes mettent en place des stratégies individuelles et collectives et rendent ainsi le milieu cycliste plus inclusif.

LARGEPRET Mathilde  » Mécaniciennes vélo, coureuses cyclistes et bikepackeuses – Rouler hors des sentiers battus  » Analyse FPS, 2021, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2021/12/Analyse2021-mecaniciennes-velo-coureuses-cyclistes-1.pdf