Analyse réalisée par Françoise Claude

Mixité, le mot est d’actualité. Il intéresse directement Soralia : comme Mouvement progressiste et antiraciste, quand il s’agit de mixité sociale ; comme Mouvement féministe, quand il s’agit de mixité sexuelle.

Des décrets et des écoles

La Communauté française, quant à elle, résonne depuis trois ans de trois moutures successives de son « décret mixité », qui tente de faciliter l’accès de toutes les familles à toutes les écoles. Pas facile de remonter la pente quand pendant des décennies on a laissé s’installer une école à deux vitesses ! L’intention est donc très louable, mais la réalisation plus difficile. D’autant plus que tous les acteurs ne mettent pas le même enthousiasme à se battre pour une école plus juste… Le constat est clair : trop d’écoles de Wallonie et de Bruxelles ont un public socialement très homogène : la majorité de leurs élèves ont des parents de même niveau de diplôme et de même catégorie de revenus. Outre qu’elle est nuisible à la justice sociale, cette ségrégation scolaire a des conséquences sur la performance globale de notre enseignement, les enquêtes internationales le démontrent à suffisance. Bien sûr, le phénomène des quartiers et des écoles ghettos (ghettos de pauvres ou ghettos de riches) a toujours existé. Mais c’est le devoir d’une société démocratique de s’y attaquer pour plus d’égalité. D’autant plus que la preuve a été largement faite et répétée que si la mixité sociale permet une meilleure réussite des enfants issus de milieux défavorisés, elle ne met absolument pas en péril celle des plus nantis.

Lire l’analyse complète publiée en 2011 : Analyse2011-mixite