Analyse réalisée par Françoise Claude
Ce texte a entre autre servi de base à une intervention lors du colloque : Le futur des allocations familiales en Wallonie et à Bruxelles. Ligue des Familles, 22 mars 2012.

Soralia sont un mouvement de femmes, un mouvement féministe, mais aussi un mouvement familial. C’est à ce titre qu’elles siègent, par exemple, au Comité de gestion de l’ONAFTS. Et c’est aussi à ce titre que je suis là aujourd’hui. Dans le milieu laïque et progressiste, dans lequel nous nous situons résolument, c’est une position assez atypique. Historiquement, dans cette famille, si j’ose dire, la famille n’a pas toujours été un cheval de bataille. La famille n’est pas en soi une valeur. C’est l’individu, l’être humain qui l’est. La famille n’est ni à décourager, ni à encourager. Et elle ne doit certainement pas offrir une configuration unique, obligatoire. Parlons au moins DES familles.
Cependant, si les familles en tant que telles ne sont pas en soi un objet politique, ce qui s’y passe est bel et bien politique. La pauvreté, la violence, l’inégalité des sexes sont, elles, sans conteste des objets politiques. Et de plus, beaucoup de politiques, sans en porter le nom, touchent directement au bien-être et à l’organisation des familles. C’est pourquoi, la plupart du temps, nous abordons ces questions de façon très politique elle aussi.

D’un autre côté, féminisme et famille ne font pas toujours bon ménage non plus, puisque la famille est un des lieux où l’inégalité des sexes, envers et contre tout, prend encore très largement ses aises. Mais cette apparente contradiction peut être retournée : si l’on voit la famille avec un oeil progressiste, laïque et féministe, on va forcément lutter autrement et revendiquer d’autres choses. Et c’est là tout le sens de notre positionnement.

Lire l’analyse complète publiée en 2012: Analyse2012-Allocations-familiales