Analyse réalisée par Françoise Claude

Soralia se sont toujours adressées aux femmes travailleuses ; elles ont toujours défendu le droit des femmes à l’autonomie et donc au revenu personnel. Ce n’est certainement pas en ces temps de régression sociale que nous allons changer d’avis. On nous traitera de matérialistes, on nous reprochera de ne pas défendre les valeurs inaliénables de la tendresse, de la famille et du pot-au-feu maison ; on nous accusera de stakhanovisme, mais pourtant nous en sommes persuadées : le revenu personnel apporté par le travail, un travail digne et bien rémunéré, est dans notre société la meilleure façon d’accéder à l’autonomie et donc à la liberté – qui va de pair avec l’égalité. Loin d’être stakhanovistes, cela ne nous empêche nullement de revendiquer aussi une réduction généralisée du temps de travail sans perte de salaire. Pas plus que cela n’empêche la tendresse… À défaut d’emploi, ou si on est incapable de travailler pour raisons d’âge, de santé ou de handicap, c’est la solidarité qui doit assurer le relais par des revenus de remplacement. En principe donc, dans notre démocratie sociale, cette belle autonomie est assurée à tous.

Et à toutes ? Voilà la question… Théoriquement, oui. Mais pratiquement, non. Entre la loi et les faits, il y a loin. Il y a loin dans tous les domaines, mais puisqu’on en a pris le parti, restons bassement matérialistes et parlons argent : qu’en est-il du revenu des femmes et des hommes ? Peut-on parler d’égalité ? Peut-on parler d’autonomie pour toutes ?

Lire l’analyse complète publiée en 2012: Analyse2012-autonomie-des-femmes