Analyse réalisée par Fanny Dubois

La mission de la publicité, qu’elle soit assumée ou dissimulée, est d’inciter les gens à la consommation. Si la règlementation de la publicité liée aux médicaments sous ordonnance est prévue dans la loi belge, rien n’empêche le marketing pharmaceutique de faire preuve de créativité pour la détourner. Cette analyse a pour objectif de porter un regard critique sur les stratégies déployées par les firmes pharmaceutiques pour vendre des pilules contraceptives comme un produit anodin.

État des lieux

En Belgique, aujourd’hui, plus d’un million de femmes prennent la pilule. Elles représentent une importante part des consommateurs de médicaments, ce qui éveille l’appétit des entreprises pharmaceutiques. Comme toutes entreprises commerciales, le but de ces dernières consiste à vendre leur produit en vue d’atteindre des objectifs de rentabilité, de profit financier et de concurrence. La pilule est donc au coeur de stratégies commerciales. Or elle n’est pas un produit commercial comme un autre, c’est un médicament délivré sur prescription médicale. Cette nécessité de prescription montre bien qu’il ne faut pas le prendre à la légère. Des lois sont dès lors prévues pour le contrôle de sa publicité. Une directive européenne, transposée dans la loi belge, stipule qu’aucun médicament délivré sur ordonnance ne peut faire l’objet d’une publicité auprès du grand public. Elle peut toutefois se faire auprès des médecins ou des pharmaciens dans le respect de certaines conditions. A l’heure actuelle, des lobbys pharmaceutiques européens très puissants font pression pour que leurs droits en termes de publicité ne soient pas restreints. Jusqu’à présent, ils ne sont pas encore arrivés à leurs fins et les médicaments prescrits ne peuvent pas encore faire l’objet de publicité. Mais jusque quand ?

Lire l’analyse complète publiée en 2013: Analyse2013-firmes-pharmaceutiques-pilule