Analyse réalisée par Sarah Hibo
Cette analyse est parue dans le Mensuel du Centre d’Action Laïque ASBL Espace de Libertés N° 424, décembre 2013

Pistes de lutte contre la pauvreté des femmes monoparentales

Le nombre de familles monoparentales est en augmentation depuis les années soixantes. En 20101, on comptait 9,3% de ménages monoparentaux en Belgique (11,7% en Wallonie et 10,8% à Bruxelles). Près de 83% d’entre eux ont à leur tête une femme (84% en Wallonie et 87% à Bruxelles).

Un récent rapport de l’IWEPS2 consacré à la pauvreté et aux inégalités en Wallonie, montre qu’en Belgique, en 2011, une famille monoparentale sur trois ne parvient pas à échapper à la pauvreté. En Wallonie, c’est une famille monoparentale sur deux qui vit sous le seuil de pauvreté (54,3%)3 et en situation de déprivation matérielle (43,2%)4. A titre comparatif, le taux de pauvreté belge est de 15,3% et 12,9% de la population est en situation de déprivation matérielle. En Wallonie, une personne pauvre sur quatre vit dans une famille monoparentale !

Des familles monoparentales ?

Les familles monoparentales ne sont pas un groupe homogène. Ce terme recouvre des situations très distinctes, allant de la mère chômeuse à des célibataires aisé-e-s vivant de manière satisfaisante la mono-parenté. Accordons-nous donc d’abord sur ce qu’est une famille monoparentale.

La définition que nous utiliserons est celle retenue par les chercheurs et les administrations: un ménage avec un seul parent et au moins un enfant à charge où le parent éduque seul ses enfants et en est le seul responsable financier (hors pension alimentaire).
Ces familles ne sont cependant pas faciles à cerner dans les statistiques. En effet, selon cette définition, un couple séparé qui pratique la garde alternée et dont les deux parents contribuent de manière plus ou moins équivalente aux frais liés aux soins et à l’éducation des enfants n’entre pas dans cette catégorie. De la même manière, les données statistiques surévaluent probablement le nombre de familles monoparentales en y incluant des familles dont les adultes sont domiciliés à deux endroits différents (« domiciliation boite-aux-lettres ») mais qui vivent effectivement ensemble et partagent les charges du ménage.

Lire l’analyse complète publiée en 2013: Analyse2013-monoparentalite-precarite