Analyse réalisée par Julie Harlet

En 2012, Sofie Peeters crée le buzz autour du harcèlement de rue avec la diffusion de son documentaire « Femme de la rue ». A partir de cette date, le sujet est régulièrement exposé dans les médias, discuté en société et figure aujourd’hui dans la législation belge.

Dans son communiqué de presse du 10 décembre 2013 pour la sortie de son rapport d’activités 2012, l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes déclare également que la médiatisation autour de ce thème explique en partie l’augmentation du nombre de plaintes reçues par l’institution. Est-ce un effet de mode ? Non, car le phénomène n’est pas nouveau. « Depuis deux ans, le grand public se rend compte d’un problème que le mouvement féministe épingle depuis plus de quarante ans : « Pour les femmes, l’espace public est un lieu d’intimidations, d’objectification sexuelle et d’agressions. », pointe Irène Zeilinger directrice de l’ASBL Garance.

Qu’est-ce que le harcèlement dans l’espace public ?

Le harcèlement, naît d’une situation où le/la destinataire exprime un refus (quelle que soit la façon dont celui-ci est formulé) non reconnu par l’autre personne qui insiste. Il ne s’agit plus de séduction où dans ce cas, une personne en approche une autre en vue de la charmer et de la séduire si le/la destinataire est réceptif/ve et intéressé/e.

La personne à l’origine du harcèlement impose à la victime un climat de peur et d’hostilité. S’installe alors une relation de pouvoir entre les deux personnes qui ne communiquent plus d’égal/e à égal/e. Dans les lieux publics comme la rue, les parcs, les salles de sport, les transports en commun, ou encore le cinéma, le harcèlement se manifeste de différentes manières : sifflements, grognements et bruits en tous genres, commentaires déplacés, insultes, contacts physiques, attouchements sexuels, frottements, exhibitionnisme, etc.

Lire l’analyse complète publiée en 2014 : Analyse2014-Harcelement-espace-public