Analyse réalisée par Françoise Claude

Depuis de nombreuses années, le budget de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) subit les assauts de la situation politique et communautaire belge, ainsi que de la politique économique menée pour la réduction des dépenses publiques. Les négociations préalables à la formation du nouveau gouvernement de la FWB ne laissent pas présager de grands changements de cap. Tandis qu’on annonce pour les prochaines années une augmentation de 10% du nombre d’élèves…

Et pourtant, il est de notoriété publique que notre école, qui devrait être un puissant instrument d’égalité, ne fait aujourd’hui que perpétuer les inégalités entre enfants. Quand elle ne les accroît pas. Les chiffres sont hélas parlants, tant en ce qui concerne l’égalité filles/garçons que l’égalité sociale. Les deux se croisent d’ailleurs si indissolublement qu’il est souvent impossible (et d’ailleurs assez inutile) de les départager. Ainsi, si on s’arrête à l’évaluation des performances en mathématiques on constate dans certains pays de l’enquête PISA , de meilleures performances chez les garçons que chez les filles. Mais cette différence est surtout très marquée parmi les élèves ayant les meilleurs résultats, donc très majoritairement ceux qui viennent d’un milieu favorisé. Comment départager les origines, sociales ou de genre, de ces différences ? Par contre, dans certains pays, ce sont les filles qui remportent la palme. Nous sommes donc bien devant un phénomène socio-culturel, et en particulier une question de genre, à laquelle il faut s’attaquer.

L’école des inégalités

D’après ces célèbres enquêtes PISA, la FWB se caractérise par une très importante discrimination sociale, le fossé entre élèves de milieu social faible ou élevé étant le plus grand de l’Europe occidentale. En ce qui concerne les discriminations de sexe, à partir du secondaire, les performances des filles sont légèrement meilleures que celles des garçons, mais c’est le choix des filières qui révèle de grandes inégalités : pour ne citer que deux chiffres, elles sont 83% des élèves de l’enseignement supérieur paramédical, mais seulement 12% dans l’enseignement supérieur technique.

Lire l’analyse complète publiée en 2014 : Analyse2014-ecole-et-inegalites