Analyse réalisée par Marie-Anaïs Simon

Depuis toujours, le mouvement des Femmes Prévoyantes Socialistes lutte activement pour la défense et la préservation de la liberté d’expression. Parce que c’est un droit fondamental, parce qu’il est un des piliers fondateurs de notre démocratie et parce que nous utilisons ce droit tous les jours pour faire avancer nos combats et porter plus loin nos revendications. Sans cette liberté d’expression, le monde associatif et militant ne pourrait plus défendre ses valeurs et ses idéaux ni s’engager pour que les droits des personnes trop souvent discriminées soient respectés.

Pourtant, on voit de plus en plus émerger l’idée que les mouvements féministes, antiracistes, LGBTQ+, etc. s’opposeraient à la liberté d’expression. Le philosophe Dominique Lecourt disait ainsi, dans une interview que « bien avant Éric Zemmour en France, pour ne citer que lui, les milieux conservateurs aux États-Unis n’ont pas manqué de se moquer du langage tarabiscoté employé par souci, d’ailleurs illusoire, de préserver et de défendre les minorités. Ils ont montré qu’il s’agit d’une censure ou d’une autocensure à peine déguisée». Selon lui et les autres adeptes du politiquement incorrect donc (voir analyse consacrée à ce sujet), en condamnant les propos racistes, sexistes ou homophobes et en luttant contre l’intolérance, les mouvements militants et citoyens limiteraient le droit qu’ils tentent de défendre depuis des décennies. Un paradoxe ?

En creusant un peu, on se rend compte que la liberté d’expression n’a jamais été absolue. Elle prévoit depuis toujours des limitations légales afin de garantir d’autres droits tout aussi fondamentaux (droit à la non-discrimination, droit à l’intégrité, droit à la vie privée, droit à la sécurité…). Ces limitations permettent la cohabitation des principes de liberté et d’égalité au sein d’une démocratie.

Dans cette analyse, nous avons voulu explorer le cadre légal qui entoure la liberté d’expression en Belgique. Peut-on vraiment tout dire ? Quelles sont les limites ? Quand des propos risquent-ils d’être condamnés ? Qu’en est-il sur Internet ? Et surtout, ces mesures sont-elles suffisantes ?

 

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017 -liberte-expression