Analyse réalisée par Marie-Anaïs Simon

La notion de « correction politique », ce fameux « politiquement correct », est souvent définie comme « une attitude véhiculée par les politiques et les médias, qui consiste à adoucir excessivement ou changer des formulations qui pourraient heurter un public catégoriel, en particulier en matière d’ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d’infirmités, de classes sociales ou (…)de préférences sexuelles ». Ce terme est généralement associé aux notions de puritanisme, de censure, de police de la pensée, ou encore à une prétendue « dictature des minorités ». Il constituerait une nouvelle forme de conformisme ou toute parole serait normée.

Le mouvement politiquement incorrect est donc apparu, en grand héros défenseur de la liberté d’expression, pour s’insurger contre la censure ou l’autocensure qui existerait en dehors du cadre juridique : celle du politiquement correct.

Les premiers mouvements pointés du doigts pour un excès de politiquement correct, et donc ouvertement détestés par ses détracteurs, sont les mouvement anti-discriminations (féministes, anti-racistes, LGBTQ+, etc.). Le philosophe Dominique Lecourt disait ainsi, dans une interview que « bien avant Éric Zemmour en France, pour ne citer que lui, les milieux conservateurs aux États-Unis n’ont pas manqué de se moquer du langage tarabiscoté employé par souci, d’ailleurs illusoire, de préserver et de défendre les minorités». En défendant les minorités et en luttant contre les stéréotypes, ils iraient à l’encontre de la liberté d’expression de tou-te-s.

Perplexes face à ces critiques de plus en plus fréquentes, nous avons tenté d’analyser cette haine envers le politiquement correct. Entre de nombreuses lectures, nous avons rencontré Edouard Delruelle, professeur à l’ULG et ancien directeur adjoint du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (devenu Unia aujourd’hui).

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-politiquement-correct