Analyse réalisée par Fanny Colard

Le rapport que nos sociétés entretiennent avec la santé est en profonde mutation et l’on se dirige vers une démédicalisation croissante de certains domaines de ce secteur. Si certains aspects de cette démédicalisation émanent d’une volonté des patient-e-s (essor des méthodes contraceptives naturelles, développement des médecines alternatives, accouchements naturels, etc.), d’autres découlent d’une volonté plus institutionnelle (raccourcissement des séjours à l’hôpital, etc.).

Les patient-e-s sont amené-e-s à être de plus en plus autonomes et se retrouvent parfois dans des situations où elles/ils doivent prendre une part plus active en matière de santé, ce qui s’inscrit dans la logique globale de développement de l’empowerment.

Cette autonomisation grandissante des patient-e-s se reflète notamment au travers de l’autodiagnostic, qui peut prendre diverses formes, telles que des techniques liées aux nouvelles technologies ou encore des méthodes d’autopalpation ou d’autodétection. Mais la forme la plus courante d’autodiagnostic est liée aux « autotests » qui se multiplient ces derniers mois dans les rayons des pharmacies. Aux côtés du « traditionnel » test de grossesse, se trouvent désormais des dispositifs permettant de détecter une allergie, une carence en fer, un cancer de la prostate ou de la thyroïde, la maladie de Lyme ou encore une contamination par le virus du SIDA (HIV). Très faciles d’utilisation, ces tests analysent soit l’urine, soit le sang (via des autopiqueurs).

C’est au travers de l’exemple précis de l’autotest de dépistage du VIH que cette analyse propose de s’arrêter un instant sur les avantages et les inconvénients de l’autodiagnostic. Où en poser les limites ? Ces différents test suivront-ils la voie des tests de grossesse, également vendus en grande surface et parapharmacie ? Est-ce logique de placer tous ces tests sur un pied d’égalité ? Comment promouvoir à la fois l’autodiagnostic et un accompagnement, promulgué par divers-es professionnel le-s, en cas de besoin ou de manière systématique ?

Lire l’analyse complète publiée en juillet 2017 Analyse2017-autodiagnostic