Analyse réalisée par Florence Vierendeel

En Belgique, la crise sanitaire du Covid-19 a entrainé, en mars 2020, la mise en place de mesures d’urgence par les autorités publiques confinant la population durant plusieurs mois. Comme nous le savons aujourd’hui, ce repli au sein des foyers a mis à l’épreuve tant la santé physique que mentale des citoyen·ne·s. Et les femmes, malmenées par le patriarcat, en ont subi d’autant plus les conséquences.

En effet, ce contexte inédit a bousculé nos modes de vie et nous a amené·e·s à adopter de nouveaux comportements. Échanges intensifiés en ligne, fréquentation moindre de l’espace public, contacts sociaux diminués… tous ces ajustements ont malheureusement accentué la vulnérabilité des femmes face aux violences dont elles sont victimes quotidiennement. Rappelons qu’en Belgique, près de 98% des femmes déclarent avoir déjà été victime de harcèlement dans l’espace public et que, selon les derniers chiffres d’Amnesty International et de SOS Viol, une femme sur 5 a déjà été victime de viol au cours de sa vie. En tant que mouvement d’éducation permanente féministe, progressiste, de gauche et mutualiste, il nous paraît essentiel d’analyser les différentes facettes de ce phénomène ainsi que la façon dont notre société a réagi, ou non, face à l’urgence et aux enjeux soulevés par cette problématique en période de confinement, qui, de tout temps, est au cœur de nos combats.