Analyse réalisée par Eléna Diouf

L’accès à Internet est un droit fondamental, essentiel pour le bien-être social et économique. De plus en plus utilisés et exploités, Internet et les réseaux sociaux font partie intégrante de nos vies. Pourtant, bien que l’espace public numérique constitue un espace important d’échange et de libération de la parole en particulier pour les femmes, c’est aussi un lieu où elles subissent de nombreuses formes de violences.

Les femmes sont en effet les cibles privilégiées du harcèlement sexiste en ligne.  Pour se protéger, elles auront tendance à mettre progressivement en place des stratégies d’évitement : suppression de leur compte sur les réseaux sociaux, déconnexion, utilisation de pseudos, autocensure ou encore renforcement de la confidentialité de leurs comptes. Si ces stratégies peuvent permettre de mettre fin à ces formes de violences, cette exclusion de l’espace public numérique représente un obstacle majeur à leur présence et à leurs activités en ligne, et par conséquent une atteinte à leur liberté. Plus encore, cette exclusion renforce la fracture numérique déjà existante. En 2019 en Belgique, 61% des personnes à l’écart du monde numérique sont des femmes.

Cette analyse s’articule tout particulièrement avec deux autres productions FPS :

  • LAHAYE Laudine, « Femmes et vulnérabilité numérique : quelles causes pour quelles conséquences ? », Étude FPS, 2022, https://lstu.fr/Wu68RzZd
  • VOILLOT Élise et LAHAYE Laudine, « Ces fake news qui nuisent aux femmes »,Analyse FPS, 2022, https://lstu.fr/Xu5EP-bX

DIOUF Eléna, « La lutte contre le harcèlement sexiste en ligne : enjeu féministe pour réduire la fracture numérique ! », Analyse FPS, 2021, URL : https://www.soralia.be/2021/02/03/analyse-2021-la-lutte-contre-le-harcelement-sexiste-en-ligne-enjeu-feministe-pour-reduire-la-fracture-numerique/.