Analyse réalisée par Julie Gillet

Les femmes et les hommes ne sont pas égaux par rapport à la santé, c’est un fait. Le sport constitue un exemple révélateur de ces inégalités. En effet, si ce dernier s’est largement démocratisé ces cinquante dernières années, une série de discriminations sociales et sexuelles continue de le traverser. Ainsi, en Fédération Wallonie-Bruxelles, 70% des affiliés à des clubs sportifs sont des garçons.

Or, en plus d’être bénéfique pour la santé, tant physique que mentale, le sport est un formidable outil éducatif, d’épanouissement et de développement personnel. Ainsi, des études sur le concept d’estime de soi suggèrent que l’activité physique augmenterait considérablement la fierté et le respect de soi. Les femmes pratiquant un sport bénéficieraient d’une meilleure image d’elles-mêmes, et la participation à des activités sportives aiderait les jeunes filles à croire en leurs capacités d’action, leur autonomisation, et leur liberté personnelle. De nombreux indicateurs révèlent également que participer à un sport permet une meilleure intégration et inclusion des femmes et filles dans la société.

Il s’agit donc d’un enjeu majeur en termes de santé publique, de justice sociale et d’éducation, dont les politiques publiques doivent se saisir à bras-le-corps. En enseignant des valeurs comme la discipline, le travail d’équipe, le respect ou encore la persévérance, le sport est une véritable école du vivre-ensemble et du dépassement de soi, qu’il est nécessaire d’investir.

Dans cette analyse, nous avons choisi d’analyser le traitement médiatique réservé aux sportives. Comment les athlètes féminines sont-elles représentées à la télévision ? Dans les journaux ? Existe-t-il des rubriques qui leur sont consacrées ? De quelle manière en parle-t-on ? A quelle fréquence ? Avec quels mots ? Si ces questions peuvent paraitre anodines, elles sont en fait essentielles. En effet, aujourd’hui, les médias occupent une place aussi (sinon plus) importante que l’école ou l’éducation familiale en matière de socialisation. Omniprésents dans nos foyers, nos lieux de vie, de travail ou de loisirs, ils supplantent, en termes de temps, les relations interpersonnelles. C’est dire l’importance de leur rôle à la fois sur la construction identitaire de chacun et sur sa vision du monde. Or, la sous-représentation généralisée des femmes que l’on peut y observer, ainsi que les stéréotypes de genre qui en découlent, constituent de réels freins à la construction d’une société égalitaire.

Lire l’analyse complète publiée en septembre 2016 : analyse2016-sijoliessportives