Analyse réalisée par Julie Gillet

Dans notre analyse précédente, « Droit d’asile au féminin : parcours de combattantes », nous avons pu constater que, comme toutes les questions politiques et sociales, celle de l’asile comporte un aspect genré, que ce soit au niveau des raisons de l’exil, de la reconnaissance du statut de réfugiée, du parcours migratoire et des violences qui lui sont liées ou encore de la réalité très quotidienne de l’accueil. C’est pourquoi nous avons émis une série de recommandations, visant à mieux prendre en compte le genre tout au long de la procédure d’asile.

Parmi ces recommandations, celle de l’importance de la mise en place de lieux d’écoute et de parole pour les demandeuses d’asile et réfugiées. Les différents témoignages récoltés pour les besoins de cette première analyse sont unanimes à ce sujet : il est indispensable de proposer des lieux d’expression spécifiquement réservés aux femmes lors de leur arrivée en Belgique. Ces dernières, souvent traumatisées par les nombreuses violences vécues tout au long de leur parcours migratoire, ne sont pas prêtes à s’exprimer au sein de groupes mixtes, et doivent acquérir les outils nécessaires en termes de prise de parole et de confiance en soi avant de pouvoir les rejoindre. Il s’agit là d’une réalité concrète, à laquelle les associations de terrain doivent être sensibilisées.

Dans cette analyse, nous avons choisi de donner la parole à Elisabeth Franken, militante féministe qui fait partie de l’équipe ayant mis sur pied l’« Espace Femmes » au sein du Parc puis du Hall Maximilien. Son expertise du terrain, doublée d’un regard féministe acéré, nous a permis d’approcher la thématique de manière nuancée et de mieux appréhender la réalité dans sa complexité.

Lire l’analyse complète publiée en juin 2016 : Analyse2016-asile-au-feminin-sexprimer-sereconstruire