Analyse réalisée par Rosine Herlemont

Le Pacte pour un enseignement d’excellence est une initiative du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) destinée à « identifier les moyens d’atteindre les objectifs d’amélioration des performances de notre système éducatif et de réduction des inégalités qui impactent la réussite. »

La thématique du genre interroge les inégalités entre les femmes et les hommes dans les rapports sociaux. Depuis près de deux siècles, les féministes s’intéressent à l’éducation. Prenant conscience que les savoirs représentent un enjeu capital pour l’émancipation, elles réclament d’abord l’accès des filles à l’enseignement puis la mixité dans toutes les filières en luttant contre les discriminations liées au sexe en milieu scolaire.

Si aujourd’hui, en théorie, les filières d’enseignement sont accessibles sans restriction tant aux filles qu’aux garçons, on peut cependant affirmer que les jeunes générations n’évoluent pas dans un système scolaire égalitaire.

La mixité est malheureusement loin d’être la règle dans les faits. Nombreuses sont les filières suivies soit, presque entièrement par des filles soit, presque entièrement par des garçons.

Ce constat n’a rien d’anodin quand on sait que le taux de chômage est beaucoup plus important dans les secteurs dits « féminins » et les salaires bien plus avantageux dans les secteurs dits « masculins ».

Face à une telle situation, nous ne pouvons que saluer une réforme de l’enseignement stipulant parmi ses objectifs principaux la volonté de réduire les inégalités.

Encore faudrait-il que l’analyse de la question des inégalités entre les sexes intégrant la notion de genre soit considérée comme prioritaire. Or, nous allons le constater, là où nous affirmons qu’il convient de concevoir le genre comme un paramètre clé, un élément transversal devant être repris dans tous les secteurs faisant l’objet d’une étude, celui-ci est souvent relégué au second plan, voire à peine pris en compte.

Lire l’analyse complète publiée en octobre 2016 : analyse2016-pacte-scolaire