Etude réalisée par Mélanie Boulanger

Dans le cadre de l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, et parce que la pauvreté a, hélas, souvent un visage féminin, Soralia ont décidé de se pencher sur cette problématique. Pour quelles raisons ?

Parce qu’en tant que mouvement féministe de gauche, actif dans le domaine de la santé et de la citoyenneté, nous sommes foncièrement préoccupées par les questions liées à l’autonomie économique et financière des femmes.

Parce qu’historiquement, nous avons toujours défendu, été aux côtés de la « femme du prolétaire ». Le terme a sans doute vécu, certes… Vu la place des femmes sur le marché du travail, vu l’impact de la situation et des responsabilités familiales sur la sphère professionnelle, le revenu et donc le risque de pauvreté, ne serait-il pas légitime de penser que les femmes appartiennent à la catégorie des nouveaux prolétaires ?

Parce que déjà hier, mais aujourd’hui encore, les femmes ont une probabilité plus forte que les hommes de se trouver sur la corde raide.

Parce que nous sommes aussi un mouvement de revendications. Mais, avant de revendiquer, il est essentiel de comprendre, d’appréhender le phénomène, de définir, de mesurer, de s’outiller. Qu’est-ce que la pauvreté ? Pourquoi les femmes sont-elles plus exposées au risque de pauvreté ? Sont-elles toutes concernées ? Pourquoi certaines – les femmes monoparentales – plus que d’autres ? Qu’est-ce que la monoparentalité ? En quoi la pauvreté et la monoparentalité sont-elles intrinsèquement liées ? Quelles sont les répercussions de la pauvreté, de la monoparentalité sur des domaines essentiels comme l’emploi, la santé (en tant que mouvement de femmes au sein d’une mutualité, cet aspect nous paraissait incontournable) et le logement ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre au fil de ces pages afin de dresser un état des lieux de la pauvreté et de la monoparentalité au féminin.

Lire l’étude complète publiée en 2010 : Etude2010-sur-la-corde-raide