Etude réalisée par Julie Gillet

« C’est la faute des magazines, les Maries, les Claires, les Marie-Claire, les femmes pratiques qui en ont pas marre, des Cosmo Vogue et tout l’bazar… ». Eté 2007, soit près de vingt ans après la chanson originale de Laurence Heller et Hélène Berard, la jeune chanteuse Yelle inonde les ondes avec son tube « A cause des garçons ». Est-ce la faute des magazines si les femmes accordent tant d’attention aux garçons, comme le dit la chanson ? L’idée court depuis bien longtemps en tout cas… Adulée par certain-e-s, fustigée par d’autres, la presse féminine a toujours fait parler d’elle. Du Journal des Dames à Elle, du Cabinet de mode à Vogue ou du Petit Echo à Femme d’aujourd’hui, cette presse oscille, depuis son apparition il y a deux cent ans, entre différentes orientations, s’intéressant à la mode, aux luttes féministes, aux peines de coeur ou à la politique avec un même entrain. Longtemps mise de côté par les chercheurs pour cette apparente légèreté, cet éclectisme déroutant, elle semble aujourd’hui susciter un regain d’attention de la part des sociologues.

Pourquoi cet intérêt soudain ? Car les chercheurs semblent s’être rendus compte de son influence. « La presse féminine, il n’y a rien de mieux que ce média qui, par sa puissance, son affinité et sa segmentation par âge ou modes de vie, est celui qui touche vraiment les femmes », confirme Aline Moreau, directrice du département presse d’Arena, enseigne du groupe MPG. De fait, avec près d’1,3 millions d’exemplaires vendus en Belgique chaque année, la presse féminine représente aujourd’hui la deuxième famille de presse en termes de diffusion et d’audience: six femmes sur dix et sept femmes actives sur dix lisent ce type de magazine. Mais si feuilleter un magazine féminin est une occupation bien ordinaire, en est-elle pour autant anodine ?

Lire l’étude complète publiée en 2013: Etude2013-representations-femme-presse-feminine