Etude rédigée par Florence Vierendeel et Eléonore Stultjens

À travers cette publication, nous souhaitons investiguer les contours de la justice fiscale, qui peuvent parfois paraitre flous lorsque la notion est abordée dans les médias, et la mettre en regard de la situation socio-économique des individus au niveau mondial, avec des rapports Nord/Sud dominés par un capitalisme sauvage qui tend à concentrer de plus en plus les richesses dans les mains de quelques-un·e·s et des plus grosses multinationales via une concurrence dérégulée entre les États. Ces enjeux sont ancrés dans des dynamiques internationales et un contexte de mondialisation de l’économie qui questionne par ailleurs le modèle de société dans lequel nous évoluons, où une poignée d’entreprises détient le monopole et dicte le jeu et les marchés financiers, menaçant les principes démocratiques que nous défendons.

La plus-value de cette étude est d’apporter un regard genré à la problématique de la fiscalité nationale et internationale à travers différents cas, tels que la déclaration fiscale commune et les taxes sur la consommation (TVA). Nous voulons également offrir des clés de compréhension aux différentes revendications existantes, qui sont plus ou moins médiatisées, mais pas toujours vulgarisées : taxe sur les comptes-titres, globalisation des revenus, impôt sur les grandes fortunes ou encore impôt unitaire sur les multinationales. Au travers de plusieurs mesures globales visant tant la fiscalité des personnes que des entreprises, nous verrons que la justice fiscale est une demande citoyenne urgente pour répondre aux défis féministes, sociaux et environnementaux de notre siècle.

Florence Vierendeel,  » Une lecture féministe de la justice fiscale », étude FPS, 2021, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2021/12/Etude2021-Justice-fiscale.pdf