Analyse réalisée par Julie Gillet

TTIP (prononcez « Ti-tip » pour faire bruxellois, « tétéïpé » pour faire wallon) est l’acronyme de Transatlantic Trade and Investment Partnership, ou, en français, Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. On parle aussi de TAFTA, pour TransAtlantic Free Trade Area, ou de Traité de libre-échange : c’est la même chose. Le TTIP est un projet de zone de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis. Ce projet est en négociation depuis juin 2013, lorsque les 27 Etats membres de l’UE ont donné leur accord à la Commission pour négocier en leur nom. Depuis, une centaine de négociateurs se retrouvent régulièrement pour des discussions qui ont lieu à huis clos. Le TTIP a pour objectif de faciliter la circulation des marchandises et des services entre les deux rives de l’Atlantique. Pour cela, il vise d’une part à réduire les barrières tarifaires et administratives (supprimer les frais de douanes notamment – bien que ces derniers soient déjà très réduits), d’autre part à « harmoniser » les différents accords, normes et procédures qui réglementent aujourd’hui les transactions entre les deux blocs commerciaux.

Dans cette analyse, nous avons tenté vulgariser au maximum cette matière qui peut paraitre complexe de prime abord. Il nous semble en effet primordial de la rendre accessible au plus grand nombre, et de fournir à tout un chacun les outils nécessaires à une réflexion critique et argumentée. En tant qu’association féministe et citoyenne, nous sommes contre le TTIP car nous croyons aux valeurs de solidarité et de justice sociale. Nous pensons que le TTIP et le CETA sont des dangers pour la démocratie, l’Etat de droit, la protection de l’environnement, des travailleurs et des consommateurs. L’Histoire a déjà maintes fois démontré qu’en période de crise, les femmes sont en première ligne des mesures d’austérité : le TTIP ne fera pas exception. En réduisant l’accès aux soins de santé, en favorisant la privatisation des services sociaux et publics, en précarisant encore davantage le marché de l’emploi, en dégradant les normes socio-sanitaires et écologiques, en accroissant la pauvreté des femmes âgées, le TTIP est porteur d’inégalités et de précarité dont les femmes seront les premières victimes.

Lire l’analyse complète publiée en avril 2016 : Analyse2016-TTIP