À la veille des élections européennes, fédérales et régionales, qui se tiendront le 26 mai prochain, les FPS – Femmes Prévoyantes Socialistes, en collaboration avec la FCPF-FPS – Fédération des Centres de Planning familial des FPS, portent leurs revendications dans un mémorandum.

Parmi les nombreuses revendications portées par notre mouvement, nous retrouvons :

  • La prise en compte de la dimension de genre dans le secteur psycho-médico-social, de manière transversale, tant dans la formation de base que dans la formation continuée ;
  • L’individualisation des droits sociaux et fiscaux ;
  • La généralisation effective de l’EVRAS au sein de tous les établissements scolaires tout au long du cursus scolaire et ce dès la maternelle ;
  • La représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les instances de décision;
  • Une meilleure information des victimes de violences sur leurs droits et les ressources à leur disposition via la mise en place de campagnes d’information et de sensibilisation ;
  • la programmation et le financement d’une offre cohérente et suffisante de logements publics ;
  • La lutte contre les mesures du gouvernement Michel qui diminuent le montant des pensions, allongent les carrières et défavorisent tout particulièrement la population féminine.;
  • La conscientisation des journalistes et des médias aux notions de genre;

Les crises politiques, économiques et sociales qui ont secoué et secouent encore notre pays, et l’ultra-libéralisme qui gangrène nos sociétés européennes, laissent présager un retour à une situation sociale extrêmement difficile pour une grande partie de la population. Les femmes, et surtout les femmes à la tête de familles monoparentales, subissent de plein fouet les réductions budgétaires et les coupes dans les dépenses sociales, d’éducation, de garde d’enfants et de santé. Soralia, mouvement féministe, mouvement mutuelliste et mouvement d’éducation permanente, tiennent à rappeler que cette situation résulte de la persistance de profondes inégalités de genre, que ce soit en matière de santé, de travail, de parité, de droits sociaux, dans la famille et dans tous les autres domaines de la vie. Inégalités qui, malgré les grands pas effectués ces dernières décennies, restent lourdes de conséquences. Démonstration est faite que ces discriminations, indignes d’une société démocratique, ne pourront disparaître que par la mise en œuvre d’une réelle volonté politique globale, à tous les niveaux de pouvoir.

Pour cela, il est important que la dimension de genre soit présente dans l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics, et ce quelle que soit la compétence politique qui est traitée. Dans ce but, il est nécessaire de renforcer le contrôle parlementaire sur les décrets « gender mainstreaming » et la mise en œuvre de la loi fédérale qui prévoit l’obligation pour le Gouvernement de prendre en compte la dimension égalité femmes-hommes tout au long des processus décisionnels, opérationnels et budgétaires. Il est temps d’agir, au moyen de gestes politiques forts. Pour que l’égalité s’inscrive dans les faits !