Analyse réalisée par Julie Gillet

Aujourd’hui, en Belgique, le marché de l’emploi se caractérise par un chômage structurel important, avec plus d’un million de personnes sans emploi. Un million de personnes en situation précaire, qui peinent à boucler les fins de mois et flirtent quotidiennement avec la pauvreté. Du côté des travailleurs, le bilan n’est pas meilleur, avec une hausse des emplois temporaires, sous-payés ou à temps partiel, et une augmentation massive du stress au travail. Des travailleurs surmenés, à qui l’on en demande toujours plus, plus vite et plus longtemps. Des travailleurs sans cesse plus isolés, à qui l’on promet primes et avantages individuels en échange d’une productivité ou de contraintes intenables. Des travailleurs en position de faiblesse face à l’employeur, maintenus dans l’incapacité de négocier devant la désormais banale concurrence à l’emploi.

Face à ces problématiques, il apparait clairement que les politiques néolibérales à l’œuvre dans notre pays depuis trente ans, visant à « accroitre la compétitivité des entreprises », ont atteint leurs limites. Elles ont démontré à maintes reprises leur incapacité à apporter des réponses satisfaisantes aux crises économiques et sociales qui traversent notre pays.
Le système actuel est dans une impasse. Pour en sortir, il est essentiel d’interroger nos modèles économiques, et de réfléchir à une meilleure répartition des richesses produites collectivement. La réduction collective du temps de travail (RCTT), sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, s’inscrit pleinement dans cette logique.

Dans cette analyse, nous nous attacherons à présenter les grandes lignes de la RCTT, ainsi que nos positions et revendications générales sur le sujet.

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2016 : analyse2016-RCTT