​Analyse réalisée par Noémie Broder

D’après un rapport publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2014 plus de 800 000 personnes se sont suicidées dans le monde, ce qui a valu à la thématique de la prévention du suicide d’être déclarée en « état d’urgence mondial ».

En Belgique, le taux de suicide reste largement supérieur à la moyenne mondiale et parmi les plus importants en Europe occidentale (en 2010, la Belgique se place juste après les pays d’Europe de l’Est, soit en sixième place position dans l’U.E.).

L’évolution dans le temps de ce taux est assez stable mais reste toujours plus élevée que la moyenne, sans que l’on ne puisse l’expliquer de façon rationnelle.En moyenne, environ cinq à six personnes meurent chaque jour par suicide en Belgique.

Le recensement et les statistiques en la matière, bien que faisant office de repères pour la recherche, doivent être perpétuellement relativisés compte tenu du tabou qui entoure l’acte et de la nature sensible du sujet. D’après l’OMS, il est fréquent que le suicide soit classé à tort dans la catégorie « accident ».

L’épidémiologie du suicide ( à savoir son analyse en fonction de critères divers ) reste également fluctuante et il est délicat d’en tirer des « principes » même si certains critères sociodémographiques restent assez stables en Belgique tels que: le sexe, l’âge et la région.

D’un point de vue géographique, même si Bruxelles a battu les records de mortalité suicidaire à la fin des années nonante, c’est depuis, la Wallonie qui, chaque année, enregistre les taux les plus importants ; la Flandre étant depuis longtemps à un taux minoritaire.

Au niveau des tranches d’âge concernées, on observe de manière assez constante dans les statistiques des pics de tentatives de suicides chez les adolescents, mais aussi entre quarante et soixante ans et après quatre-vingt ans. Des tranches d’âge qui peuvent correspondre à des moments transitoires de la vie même si ce ne sont que des hypothèses.

Le genre dans l’analyse du suicide est un critère assez singulier puisque depuis très longtemps et à un niveau international ( sauf quelques rares exceptions comme la Chine ), la prévalence du suicide est largement supérieure chez les hommes, alors que les femmes tentent souvent plus que les hommes de se suicider. Le rapport est inconstant, un quart trois-quarts ; un tiers deux tiers, mais dans l’ensemble, le résultat reste le même : la différence entre les sexes est très marquée.

Lire l’analyse complète publiée en septembre 2015 : Analyse2015-suicide-femmes