13 octobre 2020

Il était urgent que les parents aient une solution rapide en cas de fermeture soudaine de l’école, de la crèche ou du centre d’accueil de son enfant ! Nous observons avec satisfaction que cette nouvelle version du congé parental spécial Covid lève certains freins (l’employeuse·eur ne peut refuser ; il peut être pris à temps plein ; l’allocation de l’Onem est revue à la hausse ; il s’applique jusqu’aux 18 ans de l’enfant).

Nous gardons toutefois plusieurs inquiétudes :

  • Quelle solution pour les parents dont l’enfant doit être mis en quarantaine pour un contact positif dans son entourage familial ? Que faire quand le nombre de jours d’isolement ne coïncide pas entre parent et enfant ? Par exemple, un enfant qui doit être isolé pendant 14 jours alors que ses parents ne le seront que pendant 7 jours ?
  • Le congé pour raison impérieuse n’est pas une mesure complémentaire attrayante car il est sans solde et limité à 10 jours.
  • Quand le site de l’Onem affichera-t-il les bonnes infos et le formulaire pour introduire sa demande ?
  • Le congé parental étant synonyme de perte de salaire (l’allocation ne couvre que 70% de la rémunération perdue), il est probable que les femmes continuent prioritairement à sacrifier leur temps de travail vu la persistance des inégalités salariales actuelles.
  • Si un second confinement devait avoir lieu, le congé parental sera-t-il réadapté et à quelles conditions ? Télétravailler et s’occuper des enfants est une équation impossible dont beaucoup (trop) de femmes sont sorties perdantes. Jongler entre les deux les a épuisées. Ce congé (et sa répartition égalitaire F/H) en va de leur santé mentale !